Restauration - Décoration - Création

dans un hôtel particulier du 19ème siècle à Limoges

Ancien copiste du musée du Louvre et du musée Gustave Moreau à Paris, j’ai été attiré et j’ai étudié tout particulièrement la période du 19ème siècle où c’est effectué cette fracture incroyable entre le classicisme et la peinture moderne. Au Louvre, cette étude des techniques anciennes et des techniques modernes a été pour moi passionnante à tout point de vue. Autant sur la découverte des matières picturales, des vernis et des préparations des fonds que sur les sujets eux-mêmes. J’ai aussi complété mes recherches au Musée Gustave Moreau. Ce grand maître était le chef de file des peintres symbolistes, élève des proches d’Ingres puis professeur de Matisse. Il a été une charnière étonnante de l’histoire de l’art. Dans son atelier-Musée, ses immenses peintures inachevées laissaient voir et comprendre les fonds, les préparations, la façon moderne de l’artiste, la liberté de travail sur grands formats avec une approche quelquesfois abstraite, tout en réalisant des sujets figuratifs et mythologiques. La restauration de cet hôtel particulier du 19ème siècle fût un formidable laboratoire de travail et de recherche sur ces techniques anciennes que je pratique dans mon atelier depuis plus de quarante ans en les adaptant à mon savoir-faire et à mon regard contemporain.

Vidéo 1 

7 mn 

Vidéo 2 

8 mn

Restauration dʼun papier peint Zuber 

classé Monument historique

Restauration dʼun papier peint Zuber classé Monument historique,

Sept grands panneaux de plus de 5 m2 chacun,

Plus, un ensemble de panneaux décoratifs peints de milliers de feuilles,

Décoration et remise à neuf de la peinture des portes et des rampes dʼescalier 

et une création de 5 m2 dans le style de lʼœuvre du 19ème.

Copies de tableaux de maîtres anciens 

Atelier de Beauregard

1973 - 1974 - Goss est copiste au Musée du Louvre

La femme de Paul Colin, peintre cubiste, encourage Goss, en dehors des cours de peinture et d'illustrations, à étudier les techniques de peinture à l’huile des anciens et le fait entrer au Musée du Louvre. Là il approfondit avec ferveur ses connaissances sur l’art des grands maîtres et se passionne, entre autre, pour l’école de Barbizon.


1979 - Copiste au Musée Gustave Moreau

Gustave Moreau (1826-1898) fut un peintre symboliste d'avant les Symbolistes, et le plus singulier d'entre eux. Un regard superficiel pourrait ne voir en lui qu'un illustrateur, parmi beaucoup d'autres, des légendes mythologiques et médiévales alors que les thèmes puisés dans la mythologie lui servaient seulement de prétexte à exprimer sur ses toiles les aspirations de son idéologie personnelle.

Le droit de copier les œuvres dans les musées nationaux est inscrit dans la constitution française depuis Napoléon III. Elle est aujourd’hui règlementée par le décret du 11 mars 1957 et impose certaines règles précises :

1 - Les dimensions de la copie doivent être inférieures ou supérieures d’au moins 1/5ème par rapport à l’original.

2 - La copie est répertoriée dans les archives du Musée et porte un numéro d’enregistrement ainsi que la date d’entrée et de sortie ; tout cela est inscrit au dos de l’œuvre.

3 - L’autorisation de copier est donnée généralement pour trois mois et le copiste ne peut travailler que le matin de 9 à 13 heures 30.

4 - Seules peuvent être copiées les œuvres tombées dans le domaine public , c'est-à-dire celles dont l’artiste est mort depuis plus de 70 ans.

5 - Le copiste n’est pas autorisé à reproduire la signature du peintre en musée.




L’art de copier existe depuis que l'homme peint ; peintres inconnus ou célèbres, de la Renaissance à l’Impressionnisme, ils ont copié les oeuvres de leurs aînés, par défi, passion ou apprentissage. Les grands maîtres actuels ou passés, tel que Van Gogh, Renoir, Monet, Cezanne, Courbet, Delacroix, Rubens, Titien, ou encore Velasquez et Ingres ont exercé cet art de copier.
Copier une oeuvre originale est une tâche délicate et complexe qui demande du temps; il faut d'abord trouver les matériaux utilisés, reproduire les nuances exactes de couleurs, utiliser la même technique de composition et de préparation, et enfin savoir reproduire l'Oeuvre avec la même touche, la même finesse et le même niveau de détail. Le copiste a donc toujours à l'esprit le respect des règles de l'art, garantissant ainsi qualité et authenticité.

Réalisation d’une copie de Courbet 

Autoportrait  : “Le Désespéré“

Réalisation d’une copie de Caravage

 “David avec la tête de Goliath“

Avant

Après